22 Avril. A bord du My Way. Un banc, sinon une cabine, sur lequel j’ai dormi ma foi très mal. C** comme Florent sont sympathiques et ouverts d’esprit, suffisamment pour que je n’ai pas à craindre d’antagonisme... disons dogmatique. Le problème est que l‘attente à Colon risque d’être longue. Au moins dix, sinon quinze jours. Déjà nous devons attendre jusqu’à lundi pour la mesure du bateau pour cause de Semana Santa, Pâques. Je n’imaginais pas les panaméens si religieux.
La marina du “Nautica Yacht Club” est à l’image de la ville, quelque part entre la décharge publique et le cimetière de bateaux. La perspective d’y passer deux semaines n’est pas vraiment excitante. Apparemment, passer le canal n’est pas une simple formalité. il faut d’abord faire mesurer le bateau - sa longueur déterminant le prix à payer - puis attendre la disponibilité en hommes, quatre personnes au moins dont un professionnel. Il faut aussi payer pour des cordes et des parbattages, une forme de racket à laquelle on ne peut visiblement pas échapper. L’attente peut aller de quelques jours à plusieurs semaines, sauf si on est prêt à payer le prix fort d’un pilote pofessionnel, 2500$ cash. Il y a aussi probablement des passes-droits meilleurs marché mais ceci nous ne l’apprendrons qu’après la mesure du bateau.